Le favoritisme, pourquoi doit-on l’éviter à tout prix ?

Apprenons à aimer d’une manière juste chacun de nos enfants, sans faire de favoritisme, en prenant garde de ne pas en délaisser un. Souvenons-nous que chacun d’entre eux à de la valeur. Chacun mérite d’exister et de faire partie à part entière de la famille que vous êtes..

Apprenons à aimer d’une manière juste chacun de nos enfants, sans faire de favoritisme, en prenant garde de ne pas en délaisser un. Souvenons-nous que chacun d’entre eux à de la valeur. Chacun mérite d’exister et de faire partie à part entière de la famille que vous êtes.

Même s’il y a beaucoup à dire sur le sujet du favoritisme, je voudrais mettre l’accent sur certains points illustrés dans deux histoires de la Bible : Esaü et Jacob, et Joseph et ses frères.

Résumé de Genèse 25v21-34

Esaü est l’ainé, c’est un homme de la campagne, un habile chasseur qui ramène du gibier pour nourrir sa famille. Il est le préféré de son père.
Jacob est le cadet. C’est un homme calme, préférant rester au calme sous la tente et cuisiner. Il est le préféré de sa mère.

Isaac (le père) veut procéder à la bénédiction de son fils Esaü. Mais la mère complote avec son fils préféré Jacob afin que la bénédiction revienne à lui plutôt qu’à son frère ainé.
La ruse de sa mère fonctionne et Jacob récupère la bénédiction au lieu de Esaü.
Juste un peu plus loin dans l’histoire, il est noté que Esaü a de la haine envers son frère Jacob.
Le favoritisme amène-t-il du bon au sein de la famille ? Qu’en est-il de la relation mari-femme ? Et pour l’enfant ? Et la relation des deux frères ?

Le favoritisme ruine les relations familiales, endommage l’estime de soi et détruit l’unité de ce que devrait être une famille.

Sur le couple

Nous remarquons qu’il n’y a plus d’unité, de respect et de confiance dans le couple quand on en vient au sujet des enfants. Il n’y a pas de dialogue entre les parents, ils n’essaient pas de réfléchir à ce qui est le mieux pour la famille.
Les enfants savent quoi faire pour avoir ce qu’ils souhaitent et connaissent la personne à qui parler selon la situation dans laquelle ils sont.

Quand Isaac prend une décision, Rébecca (la mère) contre et fait tout à son avantage, et ce même pour une décision aussi importante qu’était (à l’époque) la bénédiction sur la descendance !
Chacun a ses propres opinions mais chacun campe sur ses positions au lieu de faire avancer toute la famille dans une même direction.
Chaque parent a son favori et délaisse volontairement ou involontairement l’autre.
Chaque parent a un certain contentement et une certaine fierté vis-à-vis des réalisations menées par leur ‘’chouchou’’ respectif mais cela n’est malheureusement pas toujours positif.

Sur l’enfant

Une préférence peut être dû, par exemple, au caractère de l’enfant, à ses compétences, à ses facilités ou même à son sexe.

L’enfant est conscient qu’il aura beaucoup de mal, malgré tous ses efforts, à atteindre les attentes de son autre parent. La balance de son estime est faussée. Il peut se renfermer sur lui-même, manquant d’assurance ou à l’inverse, prendre trop sa position de préféré à cœur et en faire pâtir ses frères et sœurs.

Le fait d’être le non-favori, d’être celui/celle mis à l’écart ou rabaissé, engendre parfois une attitude de crainte vis-à-vis du parent et un repli sur soi. Parfois, l’enfant va tout faire pour attirer l’attention de ce parent-là, espérant une reconnaissance et non une indifférence. De cette situation peut naître un sentiment qui peut aller de la tristesse à la haine.

Sur l’enfant avec ses frères et sœurs

Ce non-respect/abus/favoritisme conduit des frères et sœurs à grandir dans un climat de compétition, de pression pour être meilleur que l’autre et à tout faire pour satisfaire les attentes des parents. Mais nous remarquons que cela peut provoquer de la haine au sein de la fratrie au lieu de l’amour et de l’entraide.

Nous avons un cas similaire dans Genèse 37.
« Israel aimait Joseph plus que tous ses autres fils parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse, et il lui fit un habit de plusieurs couleurs. Ses frères remarquèrent que leur père l’aimait plus qu’eux tous et se mirent à le détester. Ils étaient incapables de lui parler sans agressivité ».
Ils le détestaient et étaient jaloux de lui.
Quand Joseph va pour les rejoindre, « ils le virent de loin et, avant qu’il ne soit près d’eux, ils complotèrent de le faire mourir. […] Tuons-le et jetons-le dans une des citernes, nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré ».

Quel comportement extrême des frères ! Heureusement, cela ne l’est pas à chaque fois, mais ce genre d’histoire démontre bien que le favoritisme n’est pas bénin. Le favoritisme fait beaucoup souffrir les enfants, autant la personne ‘’préférée’’ que sa fratrie. Les enfants ont du mal à se sentir aimé et peuvent se sentir rejetés par leurs frères et sœurs, et par leurs parents.

Faisons attention à rester unis dans notre couple.
Efforçons-nous de maintenir une attitude, des mots et des actions qui soient justes et uniformes entre chaque enfant. Il est très important que chacun se sente aimé et bien intégré à la famille.
Apprenons à les faire grandir dans un climat d’amour, de paix, de pardon, de soutien et d’entraide.

Exemple pratiques vers une famille plus harmonieuse :

– A table ou pendant la soirée sur le canapé, laissons chaque enfant s’exprimer, en veillant à être égalitaire au niveau du temps de parole,
– Dans la maison chacun peut avoir des responsabilités, des tâches ménagères à aider son frère pour ses devoirs ou son instrument (bien évidement, appropriées à l’âge et à la maturité de chacun)
– Organiser une soirée jeu de société ou une sortie en famille, pour renforcer les liens
– Bien connaître les forces et faiblesses de chaque enfant, afin de pouvoir plus mettre en avant ses points forts et à l’encourager sur ses points délicats
– Ne pas exercer et encourager la moquerie
– Pardonner et enseigner le pardon
– S’aimer les uns les autres et l’exprimer
– Si votre famille est croyante, je vous encourage à prier les uns pour les autres, en toute simplicité

« Aimez-vous les uns les autres » – Jean 15 v 12

« Encouragez-vous les uns les autres et édifiez-vous mutuellement » – 1 Thessaloniciens 5v11