L’adoption – Dieu a changé mon épreuve en bénédiction

Venez découvrir le témoignage de Sylvie : Ne pas pouvoir enfanter a été très dur à accepter mais Dieu avait un meilleur plan pour nous : l'adoption. Un processus de 13 ans vers le bonheur d'être maman!

Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous le témoignage de Sylvie, et comment Dieu a transformé son épreuve en bénédiction.

Enfanter, mon but ultime

En 1988, j’ai rencontré celui qui est aujourd’hui mon mari. Lui croyait en Dieu, et j’avais l’impression qu’il le connaissait personnellement mais moi j’étais simplement catholique d’étiquette (je ne me souciais pas du tout des choses de Dieu).

A cette époque, le but ultime de ma vie était d’avoir des enfants. Mes sœurs avaient déjà chacune plusieurs enfants, de voir ces gros ventres l’une après l’autre me faisait rêver : je voulais enfanter moi aussi.

Je ne peux pas avoir d’enfant

1989 – Nous décidons d’avoir un bébé mais plusieurs mois passèrent sans tomber enceinte. Nous avons alors fait des examens et apprenons que je ne pouvais pas avoir d’enfant.

Sur une période de 5 ans, je subis plusieurs interventions et de nombreuses stimulations ovariennes, je fais 7 fécondations in vitro (en un an et demi) avec, entre deux, une grossesse extra utérine bilatérale où j’ai dû subir une intervention chirurgicale en urgence un dimanche matin pour retirer les embryons.

Ce fut un temps très intense et éprouvant, physiquement et mentalement. En effet, travaillant en milieu hospitalier, c’était une de mes collègues qui m’informait du résultat de chaque bilan sanguin (bêtaHCG) mais malheureusement en m’annonçant toujours des résultats négatifs sans aucun sentiment (me semblait-il)…, comme si je demandais la météo…C’était très dur.

De mon côté, n’ayant pas une relation personnelle avec Dieu, je tentais de négocier avec Lui, mais sans résultat.

Dieu entre personnellement à part entière dans ma vie

Petit à petit, j’ai appris à mieux connaître Dieu, à le découvrir personnellement.

En 1994, en entendant le chant « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et Sa justice, et toutes ces choses vous seront données en plus » (Matthieu 6v33), j’ai compris ce qu’il fallait faire, ce verset a eu un effet de flèche dans mon cœur !

Je devais mettre ma vie en règle car je voulais suivre Dieu et lui faire confiance pour ma vie.

En novembre 1994, j’ai été baptisée du Saint Esprit et délivrée de ma dépression ! Dépression ciblée par rapport à tout ce contexte difficile.  

Un an plus tard, avec mon mari nous nous sommes mariés et le lendemain je me suis fait baptiser d’eau.

Le déclic pour l’adoption

Je n’avais même pas songé à l’adoption car abandonner le but de ma vie : le fait d’être enceinte et d’accoucher était trop difficile à accepter. Cela n’était pas fait pour moi.

Mais en 1995, j’ai commencé à y réfléchir. Alors que je regardais une émission de télévision sur l’adoption, le moment est arrivé où l’enfant était accueilli par ses nouveaux parents à l’aéroport.

J’avais alors l’impression que c’était moi qui ouvrais les bras. Ça y est je me sentais prête à adopter !

Une fois que nous étions prêts tous les deux, nous avons monté notre dossier d’adoption et un an plus tard nous avons eu l’agrément de l’aide sociale à l’enfance qui nous autorisait à effectuer des recherches dans le monde entier.

Au départ, nous avions en tête la Colombie mais quand on nous a demandé de mentir en disant que nous étions catholiques pour faire accélérer le dossier, nous avons refusé et avons décidé de faire une demande de pupille de l’État même si le délai d’attente pouvait être de 5-6 ans.

Je veux faire la volonté de Dieu

Ayant débuté ce projet sans vraiment le remettre entre les mains de Dieu, je souhaitais désormais plus que toute autre chose faire Sa volonté.

Cinq années ont passé et est arrivé le moment de renouveler le dossier.

Ce désir de savoir si l’adoption était réellement le plan de Dieu était tellement fort que, sans en parler à mon mari, je n’ai pas renvoyé la demande de renouvellement. En effet, je voulais être sûre et certaine de ne pas me tromper.

Ma prière était : « Seigneur si c’est ta volonté, il se passera quelque chose ».

Des mois se sont écoulés, sans appel, et la date d’échéance se rapprochait de plus en plus, me remplissant de plus en plus de stress.

Les paroles du chant suivant ont été une confirmation profonde et très encourageante de la part de Dieu : « Quand une porte se ferme, Dieu ouvre une fenêtre, il ouvre une fenêtre pour que je puisse voir qu’il avait pensé au meilleur plan pour moi. Il ouvre une fenêtre juste pour moi ».

Même si je ne pouvais pas naturellement donner naissance, Dieu ne me laisserait pas tomber car il avait déjà prévu le meilleur pour ma famille.

La fin Janvier 2001 sonnait la date limite de dépôt du dossier. Malgré sa réponse précédente, je pleurais et suppliais Dieu car j’avais besoin d’une réponse concrète, quelque chose que seul Lui pouvait faire. (Début Janvier, je n’avais toujours rien dit à ma moitié).

Un soir, alors que je priais à l’étage, j’ai entendu mon mari répondre à un coup de téléphone et j’ai senti que Dieu était en train d’agir. C’était la directrice de l’Aide Sociale à l’Enfance qui était surprise de n’avoir pas encore reçu le dossier. J’avoue alors à mon mari pourquoi j’ai agi ainsi.

Je recontacte la directrice le lendemain matin. Elle m’annonce que notre dossier va être remis en bas de la liste, on repart à zéro pour cinq ans………

Puis, elle me dit, non comme une question mais comme une affirmation et comme un bon conseil : « Si vous venez demain à la consultation psy, je relance les demandes et le dossier ! » Elle autorisait que ce qui se faisait en plusieurs mois se fasse pour nous en deux jours !!!

Dieu venait de répondre, c’était mon miracle administratif !

J’ai un petit garçon !

Le 30 avril 2002, quelqu’un m’appelle au travail.

« Est-ce que vous reconnaissez ma voix ? Est-ce que vous savez ce que mon appel signifie ? » / « Je ne sais pas, répondis-je, mais je dois avoir le cœur à 200 battements par minute. » / « Vous avez un joli petit garçon né le 20 février 2002 ! »

Mes larmes coulaient et celles de ma collègue aussi qui connaissait ma situation depuis des années.

Je me souviens des paroles de la psychologue de l’Aide Sociale à l’Enfance : « Je vous conseille de tout planter, là tout de suite, je vous attends, la famille d’accueil vous attend, et surtout, votre fils vous attend ! »

J’ai crié : « j’ai un petit garçon !!!! ». Tout le service était hyper ému, puis j’ai tout laissé en plan et annoncé que je quittais l’hôpital pour 3 ans afin de m’occuper de mon fils.

La rencontre avec notre plus beau cadeau

La rencontre a été magique ! Je suis arrivée dans la famille d’accueil et une dame était devant le transat et me cachait la vue du petit. Quand elle s’est déplacée, il m’a regardé et m’a fait un immense sourire ! Que d’émotions ! C’était le mien, le nôtre, 13 ans après le début de cette aventure. Elle me l’a mis dans les bras : « Va avec ta maman ». Il était là dans mes bras, il me souriait, tout paisiblement.

Mon mari était en déplacement à Paris, il n’a donc pu revenir que le lendemain soir, et là, même réaction : un beau sourire pour son papa !

Un fait tout à fait étonnant est la durée de la période d’adaptation avec notre enfant. En général, celle-ci est d’une durée de dix à quinze jours avant d’accueillir définitivement l’enfant dans son nouveau foyer. Dans notre cas, l’osmose entre notre bébé et nous était telle que l’Aide Sociale à l’Enfance a décidé de nous le confié au bout de seulement deux jours et demi. Quelle grâce !

Dieu a tout conduit, même le prénom. Nous aimions beaucoup le prénom « Paul » mais quand nous l’avons vu, cela ne semblait pas correspondre. Nous avons pris donc la soirée pour réfléchir et avons choisi BENJAMIN en fin de soirée.

Ma belle-sœur qui, le matin précédant était en prière, avait reçu ce prénom mais ne comprenait pas car, pour elle, il était certain que nous allions le nommer Paul. Quelle joie ce fut quand elle apprit la nouvelle !

Mon fils, ta première mission sur Terre est accomplie !

En grandissant nous ne lui avons jamais caché son adoption.

Nous lui avons dit : « Si tu es sur Terre, ce n’est pas une erreur, TU N’ES PAS UNE ERREUR, tu as des missions à accomplir et ta première mission est accomplie car tu es venu guérir le cœur de papa et maman ».

Il était tellement heureux et fier !

18 années de bonheur et d’amour plus tard…

Ce processus a été très long et douloureux mais finalement quelle merveilleuse bénédiction Dieu avait en réserve pour nous !

Notre fils vient fêter ses 18 ans !

Je rends grâce à Dieu pour ce merveilleux cadeau et pour m’avoir permis de lui dire qu’il n’est pas né pour rien, qu’il n’est pas une erreur, que Dieu avait déjà un plan pour lui… et pour nous ! QUELLE MERVEILLEUSE RENCONTRE !!!!!!

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Merci Sylvie pour ce beau message d’espoir et ces grands pas de foi !

Dieu peut restaurer ton cœur et y apporter son amour et sa paix dans ta vie. Courage ! Persévère, Il est fidèle et Il agira !